Le dépistage du cancer du sein
Paroles de femmes

Nous vous livrons ici quelques extraits du livre « Sous la plume des femmes », témoignages poignants sur différentes thématiques, de ces femmes qui ont participé à l’atelier d’écriture initié par notre comité et dirigé par Anne Tourre et Christine Gil.

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Peur

« D'abord peur de la confirmation du diagnostic cancer, peur de l'inconnu, de l'opération - qu'est-ce qu'on va réellement m'enlever ? - des traitements, de la mutilation, de la mort. Puis peur d'en parler, du regard, de la compréhension, de la pitié des autres. Peur de craquer, de ne pas faire face. Peur à chaque examen médical, à chaque mammographie, à chaque échographie. Peur que cela recommence, se généralise. Enfin, peur de devenir un jour dépendante, incapable de diriger ma vie, de devoir me contenter de la subir, incapable de vivre ou de mourir correctement. »

Corps

« Être bien dans son corps, dans son être, un souhait que j’avais, comme beaucoup de femmes sans y parvenir vraiment. Avec le regard de celle qui aurait voulu être plus mince, plus musclée, plus… Et puis survient le choc chirurgical. Après avoir sauvé ma peau, je dois apprendre à regarder mon corps, ma cicatrice (très belle paraît-il !). Je mettrai beaucoup de temps à oser le miroir et affronter l’absence de symétrie. Près de deux ans passeront avant de décider la reconstruction évoquée dès le début par mon époux. Je sais aujourd’hui qu’il ouvrait cette fenêtre pour moi avant de penser à lui, à nous. La parole de ma fille sera finalement décisive. Me voyant hésiter, elle me dira du haut de ses neuf ans : « Maman, si tu ne le fais pas, tu le regretteras. ». Je voudrais seulement leur dire Merci de m’avoir encouragée à me retrouver dans mon nouveau corps. »

Vie

La vie c’est un cœur qui bat jusqu’à sa mort. Dès cette première respiration, il faut se battre. La vie est un long chemin de bonheurs, d’obstacles, de tristesses. La vie c’est être en phase avec soi-même. C’est un vrai combat. Il faut aimer la vie. Est-ce possible que quelqu’un qui ne soit pas atteinte par la maladie ose dire que la vie est bien difficile ?

Amour

L’amour que l’on partageait sans s’en apercevoir, c’était tellement évident avant. Et puis, à un moment de profonde détresse, on est traité comme un objet. Notre amour propre a pris un coup dur. Il est difficile de s’aimer soi-même, de recevoir et d’accepter leur amour, dont on a cependant très envie. Cet amour n’est aujourd’hui ni différent, ni plus fort mais plus conscient, plus sûr à chaque moment.

Féminité

Une allure
Une chevelure
Un regard
Une voix
Une attitude
Un corps
Autant de mots pour symbole de la féminité.
J’aurais volontiers imaginé un dessin.
Lorsque survient la mutilation de son corps et en particulier l’ablation du sein, une part de soi s’en va, de sa vie de femme, de mère.
Retrouver son identité physique est un chemin de crête vers un magnifique retour dans son corps pour une sorte de renaissance.

Sourir

C’est la lumière sur un visage
C’est une main tendue
C’est gratuit
C’est le reflet de l’âme
C’est le réconfort
C’est s’ouvrir sur l’autre en s’oubliant
C’est donner la joie
Un sourire est une étincelle, un instant de bonheur
C’est la vie N’oublions pas de sourire.

Soignants

Leur rendre hommage…
Ils sont là, leur tâche est ingrate : leur programme, leurs horaires sont souvent en décalage avec leur vie personnelle.
Ils sont là, les pros et les responsables.
Ils sont là pour des corps souffrants. Et leurs soucis, qu’en font-ils ? Peuvent-ils sourire, apporter du réconfort…
Ils sont soignants. Ils font leur métier du mieux qu’ils peuvent. Leur métier, n’est-ce pas un sacerdoce ?
Être soignants c’est aller vers ceux qui souffrent, c’est avoir vocation du goût des autres.

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